Paroles de sidecariste : Wlad, Coordinateur avec la mairie de Bujaleuf

Le sidecar Ural a ses qualités et ses « quelques » défauts… En tout cas, il a le grand mérite de fédérer une belle communauté autour de lui ! Dans cette série d’interviews, les membres du Conseil d’Administration de notre Association Ural France, vous racontent leur relation « je t’aime moi non plus » avec ce trois-roues mythique, mais aussi leur rôle au sein de l’asso, leurs hobbies, etc… Histoire de faire connaissance.

Wlad, notre coordinateur de la REUF à Bujaleuf

Un grand merci à Wladimir alias Wlad alias l’Abeilleur alias notre coordinateur avec la mairie de Bujaleuf, (commune du QG de notre association Ural France) d’avoir pris le temps de répondre à nos questions. Vous avez manqué les précédents interviews des membres du CA ? Voici ceux de François (notre prez), Sabine (notre trésorière), et Mathieu (notre responsable boutique).

Peux-tu te présenter rapidement ?

Wlad pour mon pseudo ou l’Abeilleur, Je suis apiculteur ou plutôt « Abeilleur« , je pratique une apiculture vertueuse et naturelle depuis 8 années. J’ai toujours été concerné par l’environnement et mon ancien métier était technicien dans le domaine de l’eau… Mes ruches sont situées sur le plateau de Millevaches que beaucoup d’entre vous connaissent.

Mon autre activité est d’être guide-accompagnateur pour des voyages en Mongolie en itinérance à la rencontre des nomades que se soit en moto ou en UAZ (minivan 4×4). Mes origines mongole sont à l’origine de cette activité. Avec Uurga Mongolie, je propose des circuits éthiques et solidaires en lien avec mon association « Ayanchin Mongolie » qui œuvre pour des projets auprès d’enfants ou en lien avec l’apiculture et les producteurs de laine dans la région de l’Arkhangaï. 

Pourrais-tu nous retracer ton histoire d’amour avec le sidecar : as-tu été motard avant ? comment et pourquoi en es-tu venu au sidecar ?

Motard depuis ma naissance en tant que passager avec mon père jusqu’à mes 14 ans où j’ai eu ma première « Mobylette » puis la première vraie moto avec ma Honda CB125 et s’en suivra tout un tas d’autres motos dont certaines encombrent ma grange en prenant la poussière. Mon histoire avec le sidecar et/ou plutôt avec Ural est venue avec mes origines mongoles et mes premiers voyages là-bas. En effet je trouvais que cette machine était taillée pour l’aventure, sa gueule de moto atypique à l’allure costaude semblait être taillée pour les pistes du désert ou des immenses steppes mais……

J’ai vraiment découvert le sidecar Ural avec une bande de « Barjots » qui sont devenue de vrais amis avec un projet en Mongolie de restauration d’une flotte de vieux sidecars Ural 650. Ces mêmes amis m’ont un jour offert mon premier Ural et depuis mon histoire d’amour pour cette machine n’a cessé de grandir malgré les petits tracas liés à cette mécanique particulière.

Quels sont pour toi les avantages et inconvénients du sidecar Ural ?

Avantages et inconvénients, comment dire… pour moi, peut être le plus grand avantage reste le déplacement à faible allure qui permet de prendre le temps. Le temps de regarder les paysages, le temps de n’avoir pas de contraintes horaires, l’idée étant juste d’arriver. 

Pour les inconvénients, ils seront effacés par le plaisir de rouler avec ce sidecar si particulier que tous regardent avec étonnement. Combien de belles rencontres faites avec mon side-car, combien de photos prisent par des inconnus lors d’un plein d’essence, combien de pouces levés en croisant d’autres utilisateurs de motos ou voitures. Les pannes car oui il y en a mais la solidarité existe et reste souvent un autre moyen de rencontre.

Peux-tu nous présenter tes sidecars ? Quelles modifications as-tu apportées à tes Urals ?

Mon premier sidecar Ural est un 650 qui me donne toujours du plaisir lorsque je le sort, on ne sait pas trop son âge car il à eu une histoire particulière que mon ami Bruno Mondet (ancien propriétaire) pourra vous raconter mieux que moi. Le suivant fut un Ural 750 de 2004 qui à servi dans un essai pour Moto journal ou Moto revue qui à subi quelques transformations comme un double allumage, une réfection moteur chez « Est Motorcycles » etc….

Minivernale, Hivernale 2021 dans le Cantal - URALISTAN

Tu es actuellement en train de remonter un sidecar Ural toi-même. Comment se passent les travaux de mécanique ? Quelles sont les difficultés ?

Vous me verrez bientôt avec un autre Ural 750 de 2004 entièrement refait, il est actuellement à la peinture, le moteur à été complètement refait ainsi que boîte et pont avec l’aide de mes fidèles amis Zorgol et JYM. Les vraies seules difficultés sont les délais pour commander les pièces d’origines et surtout les tarifs exorbitants de la part du réseau de distribution. Heureusement qu’avec quelques passionnés et amis nous arrivons à nous dépanner avec notre propre banque de pièces détachées.

Rouler en sidecar Ural, pour toi, c’est plutôt balade du dimanche, trajets de tous les jours ou voyage ? Quel est le voyage qui t’a le plus marqué ? Ta compagne partage-t-elle cette passion pour la moto ?

Rouler en side-car au quotidien reste toujours un plaisir, il est un compagnon pour tout faire, les courses au marché ou la livraison de matériaux car c’est une bête de somme… Mes plus grands souvenirs de roulage en Ural resteront la Mongolie mais aussi un tour de France de plus de 4500 km avec remorque pour être en autonomie avec Brigitte, ma compagne.

Tu es guide-accompagnateur pour des voyages en Mongolie. Peux-tu nous parler un peu plus de cette activité ?

Mon activité de guide accompagnateur en Mongolie, avec Uurga Mongolie, consiste à proposer des voyages sur-mesures pour de petits groupes en dehors des circuits touristiques. Les possibilités sont nombreuses pour faire un voyage à la carte qu’il soit avec des motos ou avec des fourgons UAZ. Je reste à la disposition de tous pour en parler de vive voix ou pour un échange par e-mails (uurgamongolie@gmail.com). L’idée première de ces voyages est de faire découvrir ma vision de la Mongolie, de ses territoires immenses et ses peuples mais également de concevoir des voyages solidaires et éthiques avec mon association « Ayanchin Mongolie« . Pour celles et ceux qui me connaissent je reste dans l’idée du partage et surtout j’aimerais développer mes actions d’aide.

Notre ami Le Louis à fait une description de son voyage en Mongolie visible sur le forum et sur le site internet de notre Association Ural France. Cela pourra peut-être vous donner l’envie de venir découvrir ma Mongolie. Vous pouvez également jeter un œil aux photos de mes pages Instagram et Facebook.

Tu fais partie du Conseil d’Administration de notre Association Ural France :

Depuis quand es-tu membre de l’association ? Comment l’as-tu connue ?

L’Association Ural France est entrée dans ma vie lors du projet Ural en Mongolie en 2015 avec 9 autres personnes dont certaines sont encore adhérentes pour la réfection d’une flotte de vieux Ural 650 . J’ai aimé l’idée de cette association car j’y retrouvais des valeurs de partage que je connaissais dans ma jeunesse avec les moto-club des années 70/80. La vie de certains utilisateurs avec les récits des voyages plus ou moins lointains me faisait rêver et renforçait ma détermination à voyager et à partager. 

Quelle est ta mission au sein du bureau aujourd’hui et pourquoi cet investissement ?

Mon investissement au sein d’associations est né dans les années 70/80 ou j’étais animateur photo à la MJC de mon village et depuis de nombreux autres engagements dans diverses associations de villages ou nationales comme l’Association Ural France. L’idée est pour moi est restera toujours pour moi le partage et l’entraide. Au sein de notre association, je reste le coordinateur du rassemblement REUF car je réside à côté et que j’aime l’organisation d’événements avec mon réseau sur place de producteurs et avec les liens particuliers que j’ai avec la mairie de Bujaleuf.

Quels projets aurais-tu envie de développer au sein de cette association ?

J’aimerai bien que notre association avec l’aide de ses adhérents organise des semaines découverte d’une région. Je m’explique !! Certains adhérent proposent des week-end chez eux ou dans leurs régions qui restent une initiative privée et qui est partagée par un petit groupe. Mon idée pourrait être qu’au-delà de la REUF ou de la Classique Ural France propose une semaine entière pour rencontrer des producteurs locaux ou de sites remarquables en hébergement collectifs fixes et de faire des boucles autour de cet hébergement. J’ai en tête la Bretagne avec un circuit que je connais et un hébergement adapté qui pourrait être fait au printemps. Nous pourrions avec l’aide des adhérents qui habitent toutes ces belles régions de France avoir des contacts sur place pour faciliter l’organisation.  

—-> Retrouvez notre série d’interview des membres du Conseil d’Administration de notre Association Ural France

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