Le sidecar Ural a ses qualités et ses « quelques » défauts… En tout cas, il a le grand mérite de fédérer une belle communauté autour de lui ! Dans cette série d’interviews, les membres du Conseil d’Administration de notre Association Ural France, vous partagent leur relation « je t’aime moi non plus » avec ce trois-roues mythique, mais aussi leur rôle au sein de l’asso, leurs hobbies, etc… Histoire de faire connaissance
Captaincrochet, notre responsable boutique et amoureux de la piste sur moto ancienne
Mathieu, membre du CA de notre Association, a gentiment répondu à notre petit questionnaire afin d’en apprendre un peu plus sur lui et sa passion : la course sur moto ancienne.
Vous avez manqué les autres interviews des membres du CA de l’année 2024/2025 ? Voici ceux de François (notre prez), Sabine (notre trésorière), Wlad (coordinateur REUF), Christophe (responsable forum), et Zorgol (vice-prez).
Bonjour Mathieu, peux-tu te présenter rapidement et nous parler de ta passion
Bonjour, je m’appelle Mathieu Boisset alias Captaincrochet, je suis né en 1982, mon pseudonyme fait référence au célèbre roman PETER PAN de J. M. Barie



Quel est le modèle de ton sidecar et pourquoi avoir adopté ce véhicule atypique ?

Je possède un des premiers modèles EFI 2WD en version Sportsman de 2015. Je cherchais un sidecar pour les enfants et à l’époque, URAL proposait des modèles neufs pour le prix de machines d’occasion ayant déjà bien vécue. Ce choix m’permis d’entrer dans le monde du sidecar.
Tu fais partie du CA de notre Association, quelle est ta mission au sein du bureau ?
Membre de l’Association depuis 2015, il me semble être entré dans le Conseil d’Administration en 2016. Au départ pour participer à l’organisation de la 2ème Rassemblement Européen Ural France à Saint Nectaire en 2017. Après cela je suis resté au conseil d’administration et je me suis proposé pour être responsable de la boutique, mission purement logistique (réception et envoi), je suis également présent sur la majorité des évènements avec la boutique.
Raconte-nous ta passion : la course sur piste avec des motos anciennes
La course sur piste, l’histoire est à peu près la même que le sidecar. La compétition est très onéreuse, je cherchais donc un championnat accessible sans vendre un rein (certains diront déjà que la somme nécessaire à l’année est indécente mais il faut la comparer avec celle nécessaire au championnat de France Superbike moderne ). Le championnat Vitesse Moto Ancienne (VMA), était le seul choix raisonnable disponible. L’ambiance sur ce championnat est celle des débuts du Continental Circus (je n’ai pas connu cette période mais c’est ce qui ressort des discussions avec les « anciens »).



Depuis combien de temps pratiques-tu cette discipline ?
Mon intérêt pour ce championnat date de 2020, j’ai commencé à côtoyer le circuit depuis le box pendant 2 années (aide logistique au pilote). En 2022 je me suis décidé à franchir le pas et j’ai pris une licence et un engagement sur le championnat VMA.


Combien de courses cours-tu dans une saison ?
Sur les 2 premières saisons (2022 et 2023), le championnat se déroulait en 11 courses sur 5 circuits :
- En 2022 j’ai fait 8 courses (forfait pour les 3 courses de Croix en Ternois pour des raisons de budget).
- En 2023, 9 courses (forfait à Pau Arnos en raison de mon accident).
- En 2024 j’ai l’intention de finir les 13 courses prévues sur la saison (voir la course du circuit de Ledenon)


Quelle est ton organisation pour cette passion ?
L’organisation pour cette passion est tout le problème. J’ai la chance de disposer du camion de l’entreprise, ce qui me permet d’éliminer la problématique des déplacements, en effet il ne suffit pas de déplacer la moto, il faut également du matériel pour l’entretien et les réglages de la moto, un lieu pour dormir, pour se préparer à manger… bref, il faut pouvoir être autonome sur un week-end de 3 jours.

En ce qui concerne le travail, j’ai la chance de pouvoir m’organiser afin de raccourcir une semaine et de rallonger la suivante, j’ai pleinement conscience que cela n’est pas possible pour tous le monde mais j’ai cette chance et donc j’en profite. Pour le reste cette passion à un impact, l’énergie et le budget passés dans cette pratique, cela veut dire pas de vacances (mais on peut considérer que les week-end de courses sont des vacances), et très peu de loisirs (principalement pour des raisons de budget).
Quels sont tes moyens financiers ?
Le sujet qui fâche, même sur un championnat que l’on peut qualifier de seconde zone, le budget est le principal frein à la réalisation. Pour limiter la casse et surtout espérer pouvoir continuer à rouler j’ai deux entreprises (lister les entreprises) qui me suivent et m’aident dans la limite de leurs capacités. Je disposais d’un capital personnel qui m’a permis de financer à peu près les 2 premières saisons mais cette année pour l’instant je suis en mode « faut que ça passe ». Une cagnotte à été ouverte dans le but de soutenir l’association créée dans ce but (équipe captaincrochet 63). Je profite de cette occasion pour remercier tous les contributeurs. Comme dans la vie de tous les jours, le budget est le principal sujet de préoccupation.
Comment te prépares-tu pour une saison, une course
La préparation, elle est somme toute minimale, une grosse révision de la moto et après c’est course par course suivant le budget, tout dépend ce que l’on vise, personnellement je sais que ma moto ne me permet d’espérer un top 3 mais avec de la conviction un top 5 est jouable. Je roule donc à l’économie (par exemple je ne dispose pas d’un train de pneu par week-end, il faut savoir gérer l’usure). Ensuite la préparation commence le week-end avant chaque course, il faut rassembler tout ce qui peut être utile et après on a jusqu’au mercredi soir pour faire un Tétris dans le camion avec tout le matériel
Comment te déplaces-tu au quotidien
Mon principal mode de déplacement est le 2 roues, pour aller au travail, faire 3 courses. J’utilise mon sidecar surtout l’hiver, le 2WD me permettant de me sortir de pas mal de situation, je dispose également d’un quatre roues.


Pratiques-tu d’autres courses sur pistes ou sur routes
Pour l’instant je ne fais que le championnat VMA, dans l’idéal j’aimerai également faire une ou deux épreuves de courses de côtes mais pour l’instant je n’ai pas le budget. La course sur route est également un axe intéressant mais il ne faut pas le prendre à la légère, sur ce type d’épreuve le droit à l’erreur n’existe pas, il faut donc une machine irréprochable (vu que le pilote lui ne l’ai pas), toujours pour la même raison ces courses ne sont pas d’actualité
Que conseillerais-tu à une personne qui voudrait se mettre à la piste
La pratique de la piste à différentes facettes, il faut définir ses objectifs, la meilleure solution, à mon sens, est le « Track Day » (journée de roulage sur circuit), vous venez avec votre moto et vous tournez avec d’autres personnes, cela donne un aperçu, mais attention il faut rester vigilant, toujours commencer par le groupe des débutants et monter de niveau aux prochaines sessions si votre niveau vous le permet. Après même pour du « Track Day » je conseille un équipement pilote de qualité, même une petite glissade sur piste ça chauffe fort.
En dehors de la piste que pratiques-tu comme activité (pro, perso) ?
Professionnellement je suis dans la logistique, gestion de stock physique et commandes clients pour différentes entreprises.
Merci à Mathieu d’avoir pris le temps de nous répondre, et de nous avoir fait partager sa passion de la course sur Moto Ancienne. Vous pouvez suivre ses courses et le sponsoriser via cette cagnotte en ligne