Roadtrip en Ural sur la Ruta de la Plata (EP2)

Apparemment leur virée en sidecar entre le Jura et l’Alsace ne les avaient pas rassasiés. Voilà Lapin et Garatakeu de retour sur la route en direction de l’Espagne. Olé ! Notre singe préférée nous raconte leurs péripéties sur la Ruta Vía de la Plata. C’est parti pour le deuxième épisode :

Jour 7 : veni, vidi, pipi

Direction Cacéres encore un bijou de l’Espagne mais avant des surprises nous attendent, du rire, et de la joie. 250 kils nous attendent. Mais quels kils ! Toujours la Pampa mais soudain sur la droite une piste étant aussi une ancienne voie romaine. Lapin est dans tous ses états, les oreilles sont tendues, l’œil vif grand ouvert, Ah bah là il faut l’emprunter absolument, s’y arrêter et immortaliser l’instant. El conejo urinera sur 2000 ans d’histoire en pensant à son grand père qui lui avait suggéré de se soulager dans des lieux mythiques.  Il est trop trop trop content ! Il fait chaud, mais ce moment historique dans la vie del Conejo restera en sa mémoire à jamais… enfin s’il ne la perd pas trop… à son âge on ne sait jamais.

Arrêt café à Bejar où j’échangerai avec un vieux « motero » qui ne peut plus pratiquer sa passion mais qui garde un humour plus que paillard. La bienséance m’empêche de révéler publiquement propos et gestes de sa narration que je traduirai au Lapin (écroulé de rire et moi avec) et qui nous conseillera une route superbe en passant par El Castañar lieu historique préservant les plus anciennes arènes d’Espagne.

La Candéléria, La Garganta, et pour ENFIN atteindre Los banos de Montemayor lieu et but pour lequel El Conejo m’a embarquée dans cette aventure. La fameuse ancienne voie romaine pavée mais longue de 400 mètres à tout casser, qui m’a démontée le dos ! El conejo avait son rêve devant ses yeux émerveillés. Un vrai môme ! Enfin un petit Lapin…un lapereau quoi !

Jour 8 : Cacérès, una maravilla !

J’ai adoré Cacérès fondée par les romains, sa vielle ville mêle l’architecture gothique et la Renaissance. Rues médiévales pavées, maisons fortifiées et palais, entourée de remparts mauresques du 12ème, abritent environ trente tours certaines occupées par des cigognes nicheuses.

El conejo repère un resto où il y a du poulpe. Eh  ben non ça suffit !  Pas envie d’avoir des tentacules qui me poussent de partout, je garde mon identité moi, je suis un singe un point c’est tout. Je ne vais manger le contenu de la mer tous les jours. Garatakeu a repéré un resto aux tapas »gastronomiques »… Hum un délice ! Direction Séville et là à l’arrivée après 272 kils, Mister Ural se met à faire un bruit de casserole rare. Demain est un autre jour !

Jour 9 : la ruta de la Plata terminada !

Route de la Pampa comme je la nomme, car rien, sauf des oliviers ou des vignes, en fait ce n’est donc pas rien. Où sont les gens ? Mystère, villages déserts. Donc disais-je, arrivés à Séville Mister Ural et son bruit de casserole feront de nous des gens « remarqués », sachant que nous sommes de toute façon remarquables. Voui voui !!! Inquiétude quand même ressentie par l’équipe, mais allons d’abord à notre hôtel pour le laisser se reposer pendant que nous nous irons évidemment faire pour Lapin et rerefaire pour moi les incontournables de la perle de l’Andalousie.

La ruta de la Plata faite ! J’ai pris des photos de quelques provinces traversées sous un soleil de plomb, sur ladite place. Il est temps de se rafraîchir avec une sangria « blanche »et de déguster une spécialité andalouse : la dorade gratinée recouverte de sauce, bref un truc qui comme le soleil, te plombe définitivement les hanches. Rien ne gâchera, même pas Mister Ural ces moments privilégiés où le temps suspendu me fait dire : « Elle est pas belle la vie ? »

Jour 10 : Sevilla y Alcazar

Lapin veut contrôler la roue arrière et donc de bon matin s’attèle à l’exercice. Démontage complet pendant que je cherche activement  un réparateur éventuel de motos. Impossible et donc Lapin me dit de laisser tomber, ce que je fais après plusieurs essais infructueux. Ce n’est pas la roue apparemment.

Optimistes comme pas possible nous allons finir notre visite de Séville ainsi que l’Alcazar, ce palais fortifié construit par les Omeyades (dynastie arabe qui gouverne le monde musulman). Il est considéré comme l’exemple le plus brillant de l’architecture mudéjar (art chrétien influencé par l’art musulman) sur la péninsule ibérique. Dans lequel Lapin y découvrira ses congénères sur céramique. Immense on y passe des heures, jusqu’au moment où nous nous apercevons que nous crevons de soif. La cerveza s’impose.

Et bien sûr cela va être l’heure du poulpe pour Lapin qui repère les restos en proposant et des légumes pour moi si possible. Manque de légumes en Espagne, ils exportent tout. Vu la quantité de poulpe qu’il ingurgite durant ce run, il va finir en mutant et en rampant sur le ventre. Si c’est ça je le jette à la mer…ou je le bouffe !!! Journée riche certes mais avec une arrière pensée qui ne nous quitte pas trop : Est-ce que Mister Ural va tenir le coup ?

Jour 11 : nada más de olivos, olivos, más olivos…

Lapin démonte encore un truc et hop une petite pièce grosse comme une épingle saute on ne sait où. Réparation avec une épingle à nourrice…alors là il m’épate el conejo moi qui croyais être le seul animal malin, vla ti pas qu’un lapin me surpasse !!!

310 kils aujourd’hui direction Guadix province de Grenade. Ville intéressante, on verra ça demain. Même paysage, rien à part des oliviers, des oliviers, encore des oliviers ceci dit ils sont quand même parmi les meilleurs au monde pour l’huile d’olive, si ce n’est parfois numéro un mondial.

Pas le temps de visiter car arrivée un peu tardive, donc resto le plus proche et pour une fois ce sera viande. Lapin et Garatakeu s’entendent fort bien en run, surtout pour la bouffe on est de la gueule tous les deux alors on ne rigole pas avec le resto du soir. Je prie, il prie pour que le sidecar tienne le coup. Tiendra-t-il ou pas ?

—> Découvrez la suite du récit sur la Ruta de la Plata ainsi que les autres aventures de Lapin et Garatakeu en sidecar Ural

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