Roadtrip en Ural sur la Ruta de la Plata (EP1)

Apparemment leur virée en sidecar entre le Jura et l’Alsace ne les avaient pas rassasiés. Voilà Lapin et Garatakeu de retour sur la route en direction de l’Espagne. Olé ! Notre singe préférée nous raconte leurs péripéties sur la Ruta Vía de la Plata. C’est parti pour le premier épisode :

Jour 1 : 3 septembre 2024, FEU ! DÉPART !

Toujours nous, si, si : Lapin et Garatakeu pour une petite virée de 4000 km environ car Lapin veut absolument faire la RUTA DE LA PLATA ; Perso en tant que singe « dame » j’aurais préféré la route de l’or, mais à chacun ses ambitions ! Départ de Valence. Nous traversons l’Ardèche, la Haute Loire, la Lozère, le Tarn, le Lot, le Lot et Garonne pour arriver à CAYLUS, village médiéval presque mort mais très authentique après 417 km ou kils comme dit Lapin.

Quelle surprise des congénères m’attendent !  Ils m’ont choisi pour décorer ce village, tu te rends compte ? Normal ils ne vont pas prendre un lapin… Pfttt petit animal sans grande histoire alors que moi vous en descendez tous… Ah ! On va faire léger ce soir parce que les restos il va y en avoir, alors pas de hors-d’œuvre et pas de dessert et de l’eau. Je vous rassure cela ne va pas durer longtemps !

Jour 2 : route humide direction Pau

Région que je connais plutôt bien pour y avoir vécu 25 ans et où j’ai laissé quelques personnes que j’aime fort, amis et famille. Arrêt prévu pour le dîner et la nuit, nous sommes attendus. Mais avant arrêt café car Lapin a les oreilles mouillées et bien mouillées et moi itou. 300 kils plutôt humides. Contents d’arriver !

Jour 3 : Pays basque sous le déluge

Départ sous le soleil pendant une petite heure et là mais alors là des trombes d’eau s’abattent sur nous de Hendaye à l’Espagne. La côte basque est embouteillée comme d’hab, donc pare-choc contre pare-choc sous le déluge. J’ignorais que mon panier pouvait également faire piscine. Irun, Guetaria, stoïques nous poursuivons jusqu’à Bilbao, mais Lapin veut une petite ville alors on continue jusqu’à Castro de Urdiales, plutôt sympa l’endroit.

Direct séchage, je m’ébroue tant et plus et surtout Marisqueria Alfredo indispensable pour déguster gambas et poulpe dont Lapin se délectera quasi quotidiennement. Moi qui croyais que les lapins aimaient les carottes et ben non, mais est-ce un vrai lapin ? 318 kils sous l’eau ! Qui qu’a dit que les singes ne savent pas nager ?

Jour 4 : Picos, Oviedo, Pulpo !

Bon, à partir de tout de suite Garatakeu, singe très savant, va parler espagnol. Quand je vous dis que je suis un singe savant c’est que je le suis parce que si je compte sur l’allemand du Lapin pour démerder en Espagne on est mal. Et donc l’Espagnol est une de mes langues favorites et pis surtout je pourrai dire du mal du Lapin qui n’y comprendra rien, et je traduirai ce que je veux ! Ah, Ah, Ah.

Castro de Urdiales le lendemain, après essorage nous éveille avec du soleil, il était temps car Garatakeu n’a plus de mise en plis. Bref sur la ruta voilà ti pas que je vois « Los picos de Europa », pas prévus mais incontournables. Lapin ok donc let’s go… euh Vamos ! Les vidéos parleront d’elles mêmes. Étape prévue à Oviedo où il pleut, mais cela ne nous empêchera nullement d’aller déguster un poulpe pour Lapin des gambas pour moi. Lapin a retenu un mot espagnol pendant ce run : Pulpo !

Jour 5 : 100 000 kils au compteur du sidecar Ural ! Fiesta !

Ah j’oubliais on a dépassé nos 100 000 kils avec Mister Ural. On finira je pense avec 104 500 à peu près. Alors là on se la joue tranquilou bilou : 150 kils hoy nada mas !!! Y porque ? Parce que Lapin veut absolument, et moi aussi d’ailleurs, voir « Los horreos » à Bueno, (désolée pas de tilde sur mon ordi) sur la route qui nous mènera à notre prochaine étape : Léon.

Depuis des temps immémoriaux, ils sont une composante essentielle des Asturies. Un village sans horreos c’est un peu un jardin sans fleurs. Ils font partie de la vie quotidienne et renforcent la mémoire collective, celle qui nous transmet que sans ces garde-manger aériens de style palafittique, magnifiquement construits et aérés, notre vie et celle du reste de l’espèce humaine aurait pu être différente. Non seulement ils protègent les récoltes et les aliments, de l’humidité et des rongeurs mais ils représentent un mode de vie, une culture, une stratégie de survie et de progrès et en définitive une vision du monde singulière et unique. Témoins d’une intelligence collective et enracinée.

Une très belle découverte également le village minier de Bustiello et le Parque Nacional de las Ubinas. Arrivée à Léon pour visiter cette très jolie ville et déguster « El chocolate Valor con churros », incontournable tuerie. Vous comprenez pourquoi aujourd’hui il n’y aura que 150 kils !

Jour 6 : Salamanca y Pampas de Argentina (pero en España)

Regardez il est tout neuf Mister Ural 328 km au compteur ? Il rajeunit, comme moi, à vue d’œil. Le rythme ralentit et tant mieux car une belle journée nous attend. Direction Zamora (pas époustouflante mais sur la ruta) et surtout le stop se fera à Salamanca, le diamant de la région pour moi. 210 km à parcourir en traversant une région plus qu’étonnante car semblable à la Pampa argentine. Il n’y a rien.

Garatakeu dégote un appartement entier, parking gratuit (rarissime) au pied de la vieille ville interdite à tout véhicule et gardée par deux policiers. Je saute de mon panier et engage toute souriante la conversation avec eux, leur expliquant la situation. L’un deux tout à fait charmant m’aidera à entrer dans l’appartement fortifié par trois codes et des clefs, et me montrera notre parking tout près même en zone interdite. Quelle team nous formons avec mon frangin de coeur « El conejo », normal il a commencé quand il était un « conejito ». Lui pilote comme peu savent le faire, et moi je démerde tout le reste dans la langue de Cervantès.

—> Découvrez la suite du récit sur la Ruta de la Plata ainsi que les autres aventures de Lapin et Garatakeu en sidecar Ural

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