La météo de cette fin du mois d’octobre particulièrement agréable nous incite à prendre la Ural pour partir. Un objectif adapté à notre envie de rouler : participer à la cérémonie d’hommage aux Fusillés de Souge (33).
Ni une ni deux, nous voici partis dès l’aube (avant 10h) en direction de Royan pour prendre le bac qui nous dépose au Verdon sur mer. Il fait 8 degrés mais le soleil rayonne.
Le port de Royan disparait à l’horizon et nous voici bientôt arrivés au Verdon-sur-mer.
Nous prenons la route des écoliers à travers les Landes sous le soleil qui nous réchauffe.
Direction Hourtin et pause resto dans le village, puis traditionnelle visite de la « pétanque Hourtinaise » qui est malheureusement fermée (Le Covid a-t-il eu raison de l’association locale ?)
Nous arrivons à destination à Marignas-sur-Jalle dans un gîte super sympa petite chambre bien équipée avec vue sur la piscine.
Dans la période actuelle où certaines personnes galvaudent la question du nazisme sous prétexte de « pass nazitaire » ou arborent une étoile jaune…
…Le dimanche sera consacré à l’hommage aux Fusillés de Souge, il est temps de faire un rappel historique.
Après le Mont Valérien (Suresnes 92), le camp de Souge est le deuxième lieu de fusillades en France.
Le nazisme n’est comparable à rien d’autre.
Les préfets et policiers choisis par Vichy, chefs militaires et «gestapistes» choisis par Hitler, étaient particulièrement engagés dans la mise en œuvre de l’idéologie d’exclusion.
Les nazis fondaient leur action et leur domination, faites de procédures inhumaines d’atteintes aux libertés, de propagande éhontée, d’enfermement, d’extermination, sur l’élimination, le rejet, l’exclusion de l’autre. Ne supportant aucune contestation, ils s’acharnent, sur toutes celles et ceux qui lui résistent.
Si cette idéologie a pu, à des degrés divers, nourrir le régime de Vichy, contaminer une partie de l’opinion, c’est qu’elle était relayée par les représentants des puissances économiques dominantes et par les forces conservatrices et hostiles à toute émancipation humaine, dans un contexte de crise économique profonde.
Pourquoi continuer à honorer les Fusillés ?
Proclamer « plus jamais ça » ne suffit pas : La société doit garantir et organiser le respect de tous les êtres humains, de leurs idées, de leurs engagements, de leurs cultures.
Aujourd’hui certains débats et certaines attitudes, de stigmatisation de l’étranger, du chrétien, du juif, du musulman, de celui qui est différent, doivent nous alerter.
Honorer les Fusillés, c’est susciter aujourd’hui la réflexion sur le risque réel de retomber dans la pensée mortifère que si les choses vont mal, c’est la faute de l’autre.
C’est se souvenir, que les régimes ou les personnes qui ne respectent pas les libertés individuelles et collectives sont un danger pour l’humanité.
Retour sous la pluie le lundi.
Après ce WE ensoleillé nous reprenons la direction du bac de la pointe de Grave sous une pluie battante.
Le plafond est tellement bas que le GPS perd la liaison avec le satellite. On ressort la bonne vieille carte routière et nous retrouvons notre route qui passe par Blagon (la fameuse blagonnette du jour).
La pluie cessera enfin en arrivant en Charente Maritime. Le soleil nous attend à Oléron et le SS29 a bien fonctionné et nous ramène à bon port.
Joli reportage et oui il faut perpétuer le souvenir.
Balade automnale agrémentée du plaisir de piloter un Ural… et des premiers frimas de l’automne. Toujours commémorer une date, un événement majeur, pour se remémorer que rien n’est fatal, et que les mots des discours n’occultent en rien les faits.
Bernard