Une exploration de la campagne française par les chemins buissonniers.
Petit rappel : Uralistan, quesaco ? Pour faire court, il s’agit d’une boucle de 40 000 km à travers l’Europe et l’Asie centrale, en couple et en sidecar Ural. Un périple pareil ça se prépare ! C’est pourquoi début Octobre, nous sommes partis pour un tour de chauffe de 10 jours à travers la campagne française.
Les objectifs ?
- – Prendre un maximum de petites routes (celles qui sont à peine lisibles sur la carte)
- – Tester notre matos de camping sur des températures à 1 chiffre
- – Voir de quoi Gobi est capable sur les pistes du TET (Trans Euro Trail)
- – Soumettre au froid et à la pluie notre équipement Bering (fourni par Ixtem moto)
Départ : Saint-Vincent-sur-Jard (Vendée) // Arrivée : Brioux-sur-Boutonne (Deux Sèvres)
Le but de la journée ? Se rapprocher le plus possible du parc naturel des Millevaches. Là-bas, nous avons rendez-vous avec deux uralistes : Gérard, dit Zorgol, et Wlad aka l’abeilleur. On s’est laissé deux jours pour rallier le plateau depuis la côte vendéenne 🙂 On est large non ?
Nous commençons notre périple bien en retard à cause de repas de famille copieux. On ne va pas se plaindre…
Petite photo souvenir sur la plage du Goulet où Jérémy avait l’habitude de passer ses vacances d’été.
Nous filons ensuite vers les terres marécageuses du marais poitevin. Angles, Grues, puis Saint-Michel-en-L’Herm avec l’imposant bâtiment de la laiterie coopérative.
Il vaut le détour ! L’architecture, la typographie de l’inscription, la cheminée, tout donne des airs de vieille France 🙂 on adore !
Nous continuons à arpenter les chemins de traverse de la campagne vendéenne puis des Deux-Sèvres. Chaillé-les-Marais, le Gué-de-Velluire, Thairé,…
Les champs labourés et plaines sont à perte de vue. Quelques petits villages aux façades grises, des bâtiments agricoles ou des éoliennes sont disséminés ici et là.
Au détour d’une départementale, Marion dit « je pense qu’on peut faire plus petit comme route » Qu’à cela ne tienne !! Nous tentons une piste d’exploitation qui aurait pu être un superbe « raccourci ». Grand mal nous a pris 🙂
Avec les récentes pluies, la glaise grise se colle entre les crampons et rendent les pneus parfaitement lisses. Ça ressemble davantage à du patinage artistique qu’à du pilotage.
Heureusement, les K37 s’en sortent honorablement et le 2WD montre toute son efficacité.
Un enseignement à tirer ? Marion doit fermer sa visière avant les sections boueuses. Sans quoi, c’est le forfait thalasso avec supplément masque de boue facial.
Nous profitons d’une pause pour contempler les plaines et les champs aux alentours.
Quelques éoliennes ponctuent le paysage. Nous sommes bien dans la campagne profonde, sorte de désert rural. Comble du spectacle ? Le soleil pointe son nez ! Nous avions quasiment oublié son existence 🙂 Il est 16h. C’est le moment parfait pour passer quelques coup de fils afin de nous assurer un point de chute pour la nuit.
Et oui, rouler en Octobre présente beaucoup d’avantages mais pas celui de trouver facilement des campings ouverts ! Un coup d’oeil à Park4Night. « Brioux-sur-Boutonne, ça te tente ? ». Nous appelons donc la mairie qui gère le camping. S’en suit une conversation de l’espace :
« – Bonjour, le camping est ouvert ?
– Oui, monsieur
– Où est ce qu’on peut s’installer ?
– Oh, bah, partout, de toute façon ‘y a personne
– Ok, ça sera une tente, une moto, et deux personnes
– Une tente ? Vous êtes surs ? Il fait froid par chez nous
– Pas de souci, on est équipé. La réception ferme à quelle heure ?
– Vous inquiétez pas, c’est toujours ouvert. Le régisseur passera vous voir demain matin. »
Bref, la secrétaire de mairie est très agréable bien que surprise par notre mode de voyage pour la saison. Une chose à noter. A l’issue de ce coup de fil, nous nous sommes vraiment rendu compte de l’aspect Service Public du camping municipal. Dans le sens où la mairie gère ça d’une façon détendue, ils ne doivent pas tirer beaucoup d’argent de cette activité (prix moyen entre 6 et 11 € pour deux personnes, une tente, un sidecar, sans électricité), mais ils le font très correctement pour aider les voyageurs de passage.
Prochaine étape : longer la Sèvre Niortaise.
Et c’est parti pour l’exploration des anciens chemins de halage, aujourd’hui bitumés. Canal du Sablon, Le Pont de Vix, Bazoin, Damvix,… Les cyclistes ont désormais remplacé les chevaux de trait. Cela ne gâche rien au charme de ces sentiers. Parsemés de saules pleureurs, baignés dans la lumière du coucher de soleil, cette balade bucolique est des plus agréable. Nous passons par la charmante commune d’Arçais, point de départ de la partie “mouillée” du marais poitevin, avec ses canaux verts.
Puis direction Epannes, Beauvoir-sur-Niort, Villiers en Bois,… Nous empruntons les pistes perdus au milieu des champs et roulons sur les traces des tracteurs et machines agricoles. Ces chemins d’exploitation forment de grandes lignes droites divisant les étendues rurales en parcelles.
18h30, nous arrivons finalement à Brioux-sur-Boutonne.
Le camping est bien tenu, et surtout, nous sommes les seuls ! En même temps, il fait à peine 10 degrés, la pluie pointe le bout de son nez, et soyons honnête, il n’y a pas grand chose à faire dans les environs 🙂 On installe le campement, une bière bien méritée, un dîner des plus gastronomiques à base de pain/pâté/fromage, et au dodo !
Demain une grosse journée nous attend ! On ne le sait pas encore, mais nous allons rouler près de 4 heures sous une pluie battante. Voyons le coté positif, c’est l’occasion de tester l’étanchéité de notre équipement 🙂 On vous raconte tout cela dans un prochain article.
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