Du Vignoble Nantais à la Capitale en passant par la Bretagne
Nous voilà de retour après 5 mois de baroudage dans l’hexagone, soit 20 000 bornes parcourues sur notre side-car Ural. Pourquoi explorer la France ? On a tendance à l’oublier, mais on a quand même un pays magnifique !
Notre objectif ? Ecrire un livre d’itinéraires moto : « Week-end à moto, 50 itinéraires insolites en France » (traces GPS incluses) aux éditions Larousse (disponible en librairie ou en ligne) Des anecdotes, des pannes et des péripéties ? Il y en a pléthore et on vous raconte tout ça dans une série d’articles. Aller, on commence par le début du voyage, au départ du vignoble nantais jusqu’à la capitale ! Bonne lecture !
De Angers à Nantes au fil de la Loire
Départ d’Angers, terres d’enfance de Jérémy. La thématique de la journée ? Les bords de Loire et ses charmants petits villages. Puis nous atteignons notre coup de cœur : la corniche angevine. De quoi s’agit-il ? Une petite départementale qui serpente sur une ligne de crête. Nous traversons alors de superbes décors de vignes avec toujours un oeil sur la Loire contrebas. Arrêt sur le parvis de la basilique de Saint-Florent-le-Vieil pour jouir d’une vue époustouflante sur les environs et le fleuve qui nous guide.
Nous rejoignons notre terre d’accueil nantaise de la plus belle des manières. Nous arpentons la levée de la Divatte. Une digue routière qui protège un vallon maraîcher des crues de la Loire. Ce qu’on adore dans le coin? Évidemment, le vignoble du Muscadet !! Les paysages vallonnés couverts de ceps à perte de vue sont magnifiques. Et il y a aussi toute une vie en bord de fleuve, une nature marécageuse, des grues aux allures de girafe de l’industrie fluviale, des œuvres d’art contemporaines étonnantes telles que la Maison dans la Loire.
Immersion bretonne de terres mystiques en bout du monde
Nous mettons cap vers les terres bretonnes et plus précisément vers le Morbihan. La côte et son golfe sont sublimes, mais nous n’aimons pas trop les foules de touristes. Ce que l’on préfère ? L’intérieur des terres avec notamment la forêt de Brocéliande, berceau de légendes. Allons suivre les traces du roi Arthur, de Merlin et de toute sa clique ! Perdons-nous dans les chemins de traverse des pinèdes d’Iffendic pour tomber par hasard sur le vallon de la Chambre au Loup. Une merveille !!
Nous arrivons ensuite dans le Finistère qui étymologiquement veut dire « fin de la terre ». Et il y a effectivement des airs de bout du monde ici. Qu’est ce qui nous plait dans cette région ? Les falaises résistant aux assauts de l’Atlantique, les énormes mégalithes de granit qui semblent avoir été parachutés dans les champs ou sur les plages, et les abers, ces avancées d’eau dans la terre, sortes de fjords bretons si tu veux. Si tu n’as pas peur d’être bousculé par des rafales de vent, c’est magique !
La Bretagne n’a pas fini de nous surprendre ! Nous atteignons les côtes d’Armor, plus touristiques mais toujours superbes. La côte de Granit rose, le Cap Fréhel juste incroyable. Puis, que dire de la côte d’Émeraude, de Dinan, de Pontrieux, ou encore des falaises de Plouha ? C’est juste splendide !! On comprend alors facilement pourquoi les bretons aiment tellement leur région !
La presqu’île du Cotentin et la Suisse normande
Mais alors qui des bretons ou des normands sont les plus chauvins ? Et bien, en arrivant dans le Cotentin, on comprend aisément la fierté que peuvent éprouver les manchots. Bon alors évidemment le mont Saint-Michel vaut le détour, mais ce qu’on aime vraiment ici, ce sont tous ces havres qui ponctuent la côté. Tout en haut de la pointe, nous sommes tombés amoureux du Nez de Jobourg avec ses falaises à pic et puis aussi du petit port de Goury avec ses airs d’Irlande. Arrivés aux tristement célèbres plages du débarquement, nous avons contemplé les cavaliers trotter sur les grandes étendues de sable.
Nous arrivons alors à une très jolie surprise pour nous : la Suisse Normande, située au sud de Caen. Bon alors, nous n’y avons pas trouvé de hauts sommets enneigés, mais de très jolies pépites. La roche d’Oëtre offre un panorama sur la vallée de la Rouvre. La boucle du Hom, et sa route longeant un méandre du cours d’eau, est super bucolique. La profonde forêt de Grimbosq est un haut lieu de promenade. Très gros coup de cœur donc pour cette région aux paysages géniaux. Et puis, il faut bien avouer qu’elle n’est pas encore très touristique.
Le Perche et les Alpes mancelles, champêtres et bucoliques
Nous nous enfonçons en campagne profonde, direction le Perche. Je ne sais pas si tu situes bien, mais ce petit écrin de verdure est coincé entre Paris, la Normandie et la Loire. Les paysages de campagne vallonnée sont sublimes et regorgent de spots bucoliques. Notre chouchou ? Le moulin à eau de Villeray. On pourrait passer des heures à regarder l’eau couler! Au rayon des étrangetés du coin, on a adoré l’abondance de manoirs. Il y en avait plus de 400 au XVIème siècle, il en reste un peu moins de la moitié aujourd’hui. Et puis la basilique Notre-Dame de Montligeon, construite en 1896 est démesurée !
Nous enchaînons avec une région qui est elle aussi délaissée des motards : les Alpes Mancelles. Soyons clairs, il ne faut pas s’attendre à y trouver un col de l’Iseran. Pourquoi les Alpes alors ? Parce que cette région présente un petit peu de relief. Rien d’énorme mais c’est déjà significatif comparé à la platitude du reste de la région. Notre belle surprise durant ce repérage : le belvédère de Perseigne. Une sorte de sémaphore qui permet d’observer toute la beauté de la forêt alentours.
Territoire des célèbres châteaux !
Chenonceau, Ussé, Amboise, Saumur, Villandry, Azay-le-Rideau, Tours, la liste est longue. Là tu vas nous dire : les châteaux de la Loire à bécane, ce ne serait pas un peu chiant ? Et bah non pas du tout ! Déjà parce qu’aucuns ne se ressemblent. Ils ont tous leurs singularités. Et puis il y a de nombreuses autres choses à voir : la vie et les villages des bords de Loire, les maisons troglodytes creusées dans les falaises, la jolie campagne, le Vouvray, un vin qu’on adore !
Et nous voilà à la capitale !
Pourquoi explorer la région parisienne ? Nous nous sommes dit que le motard francilien avait aussi le droit à sa ration hebdomadaire de virolos. Nous avons décidé de découvrir 4 régions différentes : le parc du Gâtinais, la haute vallée de Chevreuse, le Vexin et le parc de l’Oise. Dans 75% des cas, nous avons été agréablement surpris. Nous commençons par la forêt de Fontainebleau que nous avons adoré pour ses petits villages comme Moret-Sur-Loing ou encore Barbizon, ses forêts au axes rectilignes, et surtout, on a eu le coup de cœur pour les vestiges de la basilique de Larchant. C’est très impressionnant.
Nous avons aussi beaucoup aimé le parc du Vexin. Découvrir une campagne aussi nature et inhabitée à deux pas de Paris fut une jolie surprise. Alors, nous ne sommes pas des associables, mais c’est quand même agréable de pouvoir profiter des virolos autrement que derrière un camping-car ou une file de 10 motos. Notre coup de cœur ? Contempler les vestiges du château Gaillard avec les méandres de la Seine en arrière-plan. Nous explorons maintenant le parc de l’Oise, avec ses châteaux dont le célèbre de Chantilly et ses petites routes de campagne. Et surtout, la forêt d’Erménonville regorge de virolos, quel pied !!
Seule déception : la haute vallée de Chevreuse. Nous en avions beaucoup entendu parler, la zone est réputée pour être le terrain de jeu de prédilection des motards parisiens. Alors effectivement, le décor est sympa, et il y a quelques petites routes à virolos. Mais, et c’est un gros mais, le lieu est trop fréquenté. A tel point que les radars et les limitations à 50 se multiplient. Triste exemple de la gêne que peut provoquer le passage régulier de hordes de motards.
Notre prochaine étape ? La côte d’Albâtre
Mais hors de question d’y aller par les grands axes. On décide alors d’arpenter les boucles de la Seine. Mais ça c’est pour l’épisode suivant !!
Voilà, nous espérons que ce petit article t’a plu. Il y a tellement de choses à raconter sur nos belles régions qu’il est difficile de tout synthétiser. Jusqu’ici notre side-car Ural n’a pas encore fait de siennes, mais cela ne va pas tarder… Et il va nous en faire une belle qui nous immobilisera plus de deux semaines ! Nous te racontons ça dans le prochain article. A très bientôt !
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